Allez on ne va pas se mentir. On n’en peut plus de ce temps hein ? Je sais que vous en avez déjà parlé avec la terre entière jusqu’à votre boulangère. Mais aujourd’hui c’est moi qui prends le relai et je vous apporte le soleil juste au dessus de votre tête! Direction Aurillac, le berceau de la fabrication de parapluies français. La Maison Piganiol y fabrique ses modèles depuis 1884. Un petit bijou d’entreprise comme je les aime car ici on se transmet un savoir-faire unique depuis 5 générations. Chaque année, ce sont 33 personnes qui assurent la fabrication de 50.000 parapluies. Essentiellement des femmes. Ici on s’arrête de travailler à midi pour rentrer manger avec les enfants à la maison. Une autre vie je vous dis ! Elles sont coupeuses, piqueuses, assembleuses… Quoi qu’il en soit chaque métier demande une précision des gestes, la transmission d’un savoir-faire centenaire et en même temps une capacité d’adaptation au monde moderne et à ses nouvelles technologies. Il n’y a qu’à voir la découpe au laser côtoyer les traditionnelles machines à coudre pour apprécier le travail de cette entreprise labélisée EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant). Entre une collection personnelle et les commandes des plus grandes maisons de luxe de France, Matthieu Piganiol, m’a reçu pour une petite visite privée. Fier de porter le flambeau familial, il trace aujourd’hui sa route avec un dynamisme et une expression singulière de sa passion.

C’est parti pour un voyage dans les coulisses de l’atelier !

Environ quinze étapes sont nécessaires à la fabrication d’un seul parapluie ! A commencer par la construction de l’armature qui demande patience et savoir-faire. Ici, Marie-Paule fabrique la structure du parapluie iconique de la maison : le parapluie de berger. Il est immense ! Le genre de modèle qu’on aime avoir dans le coffre de sa voiture en permanence. A la fin de la journée, elle en aura monté 11 en tout !

Pendant ce temps là… Après avoir été choisis et validés dans le bureau des tendances, les tissus sont imprimés et découpés au laser.

Cliquez ici pour voir le résultat de cet imprimé sur le Parapluie femme Hommage à Cocteau ! Vous verrez que les couturières sont capables de faire les raccords des motifs pour un ensemble cohérent.

Huit panneaux de tissu pour un parapluie et des ourlets par dizaines pour une finition chiquissime ! On façonne aussi chacun des fermoirs, et le fourreau de rangement avec le tissu assorti. Bref, le chic à la française !

Place aux poignées estampillées

« Piganiol depuis 1884 »

Fin de parcours au contrôle qualité! Un à un, les parapluies sont ouverts, fermés et scrutés sous tous les angles pour éviter un défaut de couture ou de tissu. Il ne reste plus qu’à les repasser (oui oui !) et à les emballer.

J’espère que cette visite vous a plu ! Je dois vous avouer que depuis ce reportage j’ai adopté 2 modèles: le parapluie fleuri disco et Hommage à Mondrian. L’avantage avec le parapluie canne c’est qu’il est vraiment solide. Et puis… quitte à se faire rincer, autant le faire avec élégance non ?

Pour découvrir les modèles, acheter votre prochain parapluie français ! Ou en savoir encore plus sur l’histoire de cette maison familiale, rendez-vous sur www.piganiol.fr

Reportage réalisé en partenariat avec la Maison Piganiol

Texte & Photographies : Jessica Lia @thefrenchmakers