LA FABRIQUE DU SAVON DE MARSEILLE
Je ne sais pas vous, mais moi, à chaque fois que je voyage, je ne peux pas m’empêcher de rapporter quelque chose. Petit objet, épices, carte postale, carnet de note… Comme s’ils avaient le pouvoir de figer un bon moment, ou de prolonger un peu les vacances lorsque je serai de retour à la maison…
Cet été, j’ai profité de notre longue virée dans le sud de la France pour faire un stop à Marseille et admirer le Mucem, un musée magnifique ! Et c’est là que j’ai eu un flash.
Et si on se rapportait du savon de Marseille ?
J’avoue que l’idée peut paraître un peu farfelue quand on sait que je peux en trouver toute l’année au Monop’ en bas de chez moi… Alors j’ai appelé « Le Sérail », la toute dernière savonnerie artisanale et traditionnelle basée dans la cité Phocéenne. L’occasion de faire une petite sortie familiale et de donner une histoire aux savons qu’on rapporterait. Si comme moi vous en utilisez toute l’année, cette visite pourrait aussi vous passionner ! Allez, c’est parti !
Bienvenue dans la salle des chaudrons !
Le Maître Savonnier élabore ici 2 types de savons : le blanc (huiles végétales) et le vert (huiles végétales dont 60% d’huile d’olive!) L’objectif est de faire bouillir le mélange jusqu’à 100 degrés ! Puis…
On dit que le Maître Savonnier goûte son savon !
En réalité, il dépose sur sa langue une goutte de savon. S’il est trop salé, il faudra le laver à l’eau pour enlever les impuretés. L’opération est répétée jusqu’à obtention du goût original, plutôt doux.
On dirait de la lave en fusion ! L’odeur très forte et le jets de savon bouillant instaurent une ambiance très particulière… Je suis dans une sorte de laboratoire qui date de 1949 !
Ensuite, le Savonnier ouvre des vannes pour que la pâte s’écoule vers un grand bassin situé dans une pièce juste en dessous. Il restera ici 48 heures pour refroidir et durcir.
Place à la découpe !
C’est incroyable ! Je découvre qu’elle se fait mécaniquement. (oui oui, à la main !!!)
Chaque petit carré de savon est placé sur des clayettes en bois et mis au séchage pour une dizaine de jours.
C’est la dernière opération: l’estampillage.
Pas question de faire sortir un seul savon sans vous rappeler le savoir-faire qui se cache derrière. Ils sont enserrés un après l’autre dans un moule qui, en se refermant, imprime dans sa pâte différents logos qui témoignent de la composition et de l’origine de la marchandise.
Bien évidemment je suis repartie avec quelques petits souvenirs… Voici ma sélection ! Comme je n’aime pas le parfum trop prononcé, j’ai opté pour les plus simples : huile d’olive, huile végétale et j’ai eu un gros coup de coeur pour celui au lait d’ânesse connu pour ses vertus hydratantes. Et vous ? Vous êtes aussi adepte du savon de Marseille ?
Savonnerie Le Sérail : 50 boulevard Anatole de la Forge, 13014 Marseille www.savon-leserail.com